Dans le début du roman, on trouve des images que l’on retrouve dans le reste du roman.
Il apparaît une opposition entre le rouge (sang, passion, enfer, lit de vin) et le noir (deuil, mort, inconnu). Gervaise vit dans un espace clos dont les barrières sont le boulevard de la chapelle et la poissonnerie. Elle est enfermée entre l’abattoir (qui mène à la mort), l’assommoir (qui mène à l’alcool puis à la mort) et l’hôpital (qui mène à la maladie puis à la mort). Le substantif " muraille renforce cette idée d’enfermement. Zola construit un espace symbolique de la vie de Gervaise et de celle des ouvriers du XVIII° siècle.
Gervaise vit dans un espace sinistre, dangereux, où l’on tue les gens : c’est un quartier ouvrier , meurtrier, délinquant. L’espace est peuplé de forces hostiles : chez Zola, le monde est animalisé (" flancs vides ", " bêtes massacrées "), le verbe " manger " exprime le destin de Gervaise, elle va être mangée par les autres, être la proie de cet univers.
Gervaise va s’autodétruire, car elle est victime de sa paresse, de la crasse, de la boue, du linge sale et de la graisse (elle va grossir).
Dans l’univers du monde ouvriers, les hommes sont des animaux : la masse des ouvriers est comparée à un troupeau, dont Gervaise fait partie. Ce sont des bêtes de somme.
L’alcool assomme les hommes, il les mène à un univers menaçant, agressif, mangé par la boue